LES SAISONS – THIERRY MALANDAIN
Durée : 1h05
Avec 22 danseurs du Malandain Ballet Biarritz
Décor et costumes : Jorge Gallardo, Lumières : François Menou
Réalisation costumes : Véronique Murat, Charlotte Margnoux assistées d’Anaïs Abel
Réalisation décor : Frédéric Vadé
Réalisations accessoires : Annie Onchalo
Assistants décor et accessoires : Nicolas Rochais, Gorka Arpajou, Félix Vermandé, Raphaël Jeanneret, Christof t’Siolle, Txomin Laborde-Peyre, Maruschka Miramon, Karine Prins, Sandrine Mestas Gleizes, Fanny Sudres et Fantine Goulot
Maîtres de ballet : Richard Coudray, Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt
LES SAISONS : |
Sur une idée de Laurent Brunner, directeur de Château de Versailles Spectacles et de Stefan Plewniak, violoniste et 1er chef d’orchestre de l’Opéra royal de Versailles, ce ballet entrelace les célébrissimes Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi à plusieurs pages des Quatre Saisons de l’année, oeuvre méconnue de Giovanni Antonio Guido, contemporain et compatriote du « prêtre roux ». Quant à son accomplissement, sous l’influence du chiffre quatre, étroitement lié à la création, à l’équilibre, à l’harmonie, l’on peut d’abord dire que les Saisons de Guido éveillent au souvenir de « la belle danse », née au XVIIe siècle de l’idéal de gouverner son corps et son esprit et de se mouvoir avec grâce, justesse et légèreté. Observant par ailleurs que le chiffre quatre est assimilé à la Terre et à la roue de la vie, qui ne tourne pas toujours rondement, voire carrément de travers au regard de la laideur, de la bêtise, de l’inhumanité qui prolifèrent. C’est avec les Saisons de Vivaldi qu’il est question de s’en émouvoir par une danse plus naturelle, plus humaine aussi. Enfin pour relever le tout par de la fantaisie poétique, et avec ces deux mots-là, vous avez l’essentiel. Dans un décor de pétales noirs s’étalant sur tout l’horizon, des êtres ailés portent le deuil de l’esprit et de la clarté. Pourquoi ? Parce que les Saisons ne sont qu’un ballet et qu’il n’y a rien de plus sérieux que les choses invraisemblables.
THIERRY MALANDAIN : |
Membre de l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France et auteur de plus de 80 chorégraphies, Thierry Malandain continue de créer un répertoire cohérent, profondément lié au Ballet et où la priorité est donnée au corps dansant, à sa puissance, sa virtuosité, son humanité et à sa sensualité.
Sa recherche du sens et de l’esthétique guide un style intemporal et sobre. Celui-ci peut être grave tout autant qu’impertinent et il puise sa richesse autant dans les racines que dans une vision renouvelée de la danse académique. Sa troupe est ainsi constituée d’interprètes ayant une formation classique et dont l’expression au travers des chorégraphies de Thierry Malandain est actuelle.
« Ma culture est celle du ballet classique et sans complexe, j’y demeure attaché. Car si je reconnais volontiers que ses codes artistiques et sociaux sont d’une autre époque, je pense aussi que cette matière héritée de quatre siècles d’histoire donne au danseur des ressources inestimables. Alors je m’amuse avec elle, devenant classique pour les uns, contemporain pour les autres, en quête simplement d’une danse que j’aime. Une danse qui ne laisserait pas seulement la trace du plaisir, mais qui renouerait avec l’essence du sacré comme une réponse à la difficulté d’être.»
CCN MALANDAIN BALLET BIARRITZ : |
Créé en 1998 à Biarritz à l’initiative du Ministère de la Culture et de la ville de Biarritz avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine et du Conseil départemental des Pyrénées- Atlantiques, le Malandain Ballet Biarritz est un des dixneuf Centres Chorégraphiques Nationaux (CCN) existant en France.
Le Malandain Ballet Biarritz a pour particularité d’être constitué de vingt-deux danseurs permanents formés à la technique classique et dont l’expression au travers des chorégraphies de Thierry Malandain est actuelle.
Aujourd’hui, le Malandain Ballet Biarritz fait partie des compagnies les plus vues en Europe avec 100 000 spectateurs par saison et près de cent représentations par an dont un tiers est donné à l’international.
En tant que Centre Chorégraphique National, le Malandain Ballet Biarritz a également une intense activité en matière de sensibilisation des publics à la danse – avec en moyenne plus de trois cent cinquante interventions par an – et de soutien aux artistes et compagnies grâce au dispositif « Accueil Studio ».
Pour accompagner l’émergence de jeunes chorégraphes de Ballet, un Concours International est organisé par le CCN de Biarritz tous les deux ans, en collaboration avec le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux et le CCN Ballet de l’Opéra national du Rhin. Thierry Malandain et ses équipes portent une © Frédéric Néry, Yocom attention particulière au soutien aux ballets et aux chorégraphes.
De par son ancrage géographique particulier, le Malandain Ballet Biarritz a été amené à tisser des partenariats féconds avec de nombreux acteurs culturels implantés sur le territoire euro-régional. c’est ainsi que s’est construit le projet « Ballet T », aujourd’hui piloté par le Pôle Chorégraphique Territorial en lien avec la Communauté Pays basque.
Depuis 2021, le CCN porte le Festival Le Temps d’Aimer la danse qui se déroule chaque année en septembre. L’édition 2023 a rassemblé 34 000 festivalers pour 109 rendez-vous sur l’ensemble de la Communauté Pays basque avecune programmation éclectique et internationale.
LA PRESSE EN PARLE : |
Le Malandain Ballet Biarritz poursuit sa tournée avec les Saisons de Vivaldi
Par François Delétraz pour le Figaro
Thierry Malandain continue d’adapter de grandes œuvres musicales pour la danse, et le public lui en sait gré ! Sa troupe, le Malandain Ballet Biarritz, fait salle comble où qu’elle aille. Le chorégraphe revient avec un nouveau ballet, Les Saisons, salué par un tonnerre d’applaudissements au Festival de danse de Cannes lors de sa création récente. Le public du sublime Opéra royal de Versailles, dont nous faisions partie, lui a réservé un accueil tout aussi triomphal.
L’idée de cette nouvelle pièce lui a été soufflée par Laurent Brunner, le patron de l’Opéra royal de Versailles, et Stefan Plewniak, son chef d’orchestre. Elle consistait à créer par la danse un trait d’union entre deux œuvres contemporaines inspirées du même thème : Les Quatre Saisons de Vivaldi, bien sûr, et les moins connues Quatre Saisons de l’année, de son compatriote Giovanni Antonio Guido. Ainsi, les concertos des deux compositeurs s’enlacent sous la baguette de l’étonnant Stefan Plewniak qui, en véritable homme-orchestre, dirige en même temps qu’il joue magistralement du violon.
La musique dans la fosse est de haute tenue, de même que la danse sur la scène. Thierry Malandain utilise comme toujours le style classique, qu’il agrémente cette fois d’emprunts à la danse baroque : glissades, pas de bourrée et autres révérences. Rarement une chorégraphie n’avait offert si parfaite harmonie avec la musique : chaque geste «dessine l’air» et la musique – pour reprendre l’expression de Serge Lifar -, produisant une pure émotion.