LES PETITES GÉOMÉTRIES – COMPAGNIE JUSCOMAMA

 

DE JUSTINE MACADOUX & CORALIE MANIEZ

Conception : Justine Macadoux & Coralie Maniez
Interprétation : Camille Thomas & Clémence Josseau
Création son : Antoine Aubry
Création lumières : Mickaël Philis & Jean-Luc Chanonat
Regard extérieur : Benjamin Villemagne
Régie (en alternance) : Antoine Aubry, Jean-Baptiste Aubonnet, Christophe Troeira, Thibaud Marchesseau
Construction boîte : Quentin Lugnier
Costumes : Émilie Boutin

 

« Nous portons des boîtes noires sur la tête que nous habillons de traits et d’expressions. Ce principe de jeu masqué nous offre la possibilité de nous dessiner une palette de portraits en usant de dessins à la craie, matières ajoutées, dessins aimantés, changements d’échelle, anamorphoses et autres principes d’illustration et d’illusion. Nos cameras obscura, projeteuses d’images, deviennent alors de véritables « bancs-titres » du cinéma d’animation, c’est à dire l’endroit où s’anime la matière image par image.

De plus, nous sommes équipées de microphones, qui permettent de capter les bruits et les sons gutturaux que nous produisons à l’intérieur de nos boites. Ces sons sont ensuite travaillés en direct par un régisseur, pour les déformer, mettre en boucle etc. Cet univers sonore vient compléter notre kaléidoscope d’image.

De quelle manière communiquer autrement que par la parole ? Que racontent nos gestes ? Quel est le pouvoir du langage non verbal ? Que cachent les milliers d’expressions qui nous animent ? Les boîtes noires que nous portons racontent autant nos multiplicités et nos différentes facettes, que nos egos absurdes, ceux-là mêmes qui enferment et génèrent des masques sociaux.

Dans une ère où les interfaces ont conquis notre quotidien, où le geste de faire défiler les images sur nos smartphones est devenu commun, comment ce zapping dont nous semblons avoir le contrôle influence-t-il l’idée d’une identité en morphing constant ? Interrogeons-nous sur cette mouvance des réseaux invisibles que nous développons jour après jour, ces vanités modernes que sont ces miroirs « selfie » ; sur la manière dont ces technologies impactent sur nos identités et nos relations à l’image, à soi et à l’autre. Ce spectacle ouvre plusieurs lectures, il revêt une dimension ludique et métaphysique, simple et complexe, drôle et tragique, à l’image des géométries variables de notre condition. »

 

Auteur/interprète
Après s’être formée en sculpture aux arts appliqués (Olivier de Serres, Paris), Justine Macadoux se dirige, par le biais du clown et du mime, vers la marionnette. Elle suit la formation de l’ESNAM de Charleville Mézières (8ème promotion). Elle travaille depuis comme interprète (avec Jean-Pierre Larroche, Alice Laloy, Renaud Herbin, Claire Dancoisne) et construit également avec le collectif Mazette ! (pour Alice Laloy, Sylvain Maurice, Simon Delattre).

 

Auteur/interprète

Coralie Maniez rejoint le théâtre en suivant divers stages dans les domaines du masque, de la marionnette et de la scénographie. Depuis 2008, elle intervient en tant que peintre sculpteur aux ateliers décor de la MC93 de Bobigny (pour l’Opéra de Pékin, le magicien Abdul Alafrez, le violoniste Amy Flammer). Elle construit des marionnettes et accessoires (pour la Cie Philippe Genty, Cie Bouche à Bouche, Le collectif Mazette !) et travaille parallèlement comme interprète marionnettiste (avec Cécile Vitrant, Alan Payon, Ghislaine Laglantine).

 

Interprète

Formée à l’École Internationale de Théâtre de Jacques Lecoq, elle travaille principalement avec des compagnies de théâtre internationales qui défendent la création collaborative. Elle a participé à la création et a joué dans plusieurs spectacles de marionnette et théâtre d’objet, notamment sous la direction de Mervyn Miller pour Trigger Theatre, et avec la compagnie Franco-Anglaise, Green Ginger. Elle a collaboré avec la compagnie Teatro due Mondi sur un projet d’intégration des réfugiés en Italie, et avec Clean Break, une compagnie de théâtre qui aide les femmes à se réinsérer dans la société après une incarcération.

 

Interprète

Comédienne d’origine italienne, Elisabetta Spaggiari est diplômée en Arts Visuels et du Spectacle à l’Université iuav de Venise et elle reçoit
l’équipele certificat de fin d’études de l’École Internationale de Théâtre Jacques Lecoq à Paris. Elle joue en Italie et en France dans plusieurs compagnies de théâtre et travaille aussi dans de nombreux projets in situ qui impliquent la participation de différentes réalités sociales. Elle s’occupe de formations théâtrales, elle est graphiste et dessinatrice. En 2017 elle suit une formation en Design Graphique à l’ENSAD (École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs).

 

Interprète

Après une licence d’arts plastiques à Paris I, Clémence Josseau se forme aux Gobelins en photographie et travaille dans ce domaine pendant 8 ans et en tant qu’illustratrice. Elle entre ensuite au Cours Florent en 2016 où elle se forme comme comédienne. Elle joue à l’image dans divers courts-métrages et se frotte à l’écriture et à la réalisation. Elle joue sur les planches, notamment sous la direction Luca Giacomoni au Théâtre de la Tempête, et celle d’Alexandre Horréard pour son texte Utopie \ Viande, mis en voix au Théâtre du Rond-Point et pour le spectacle La Petite dans la forêt profonde de Philippe Minyana joué au théâtre des Déchargeurs.

 

Interprète

Elle suit une formation pluridisciplinaire (jeu masqué, danse, chant, escrime, acrobatie…) à l’Académie Internationale des Arts du Spectacle, et travaille depuis avec des compagnies aux univers très différents: parmi elles Ligne 9 Théâtre, qui défend un théâtre populaire contemporain, Avanti!, qui se propose de revisiter les classiques par le biais de la commedia dell’arte, et A Kan la Deriv’, grâce à qui elle se forme à l’art de la marionnette.
Elle écrit également Face au Miroir, un seule-en-scène clownesque librement inspiré de textes de Lewis Caroll.
Le dessin fait partie de sa vie, sous forme de croquis, de bande dessinée et de livres pour enfants. Elle participe dernièrement à la création du fanzine La Basse Cour.

 

Attaché à la matière sonore depuis plus de 15 ans, Jean-Baptiste Aubonnet la traque partout où il peut. Dans le documentaire, la fiction, la musique ou maintenant le spectacle vivant, il cherche à capter le réel et à le porter à son niveau narratif maximum. Au travers de ses collaborations autant avec des artistes, des réalisateurs ou des sociétés de production, il s’est attaché à développer un sens aigu de l’écoute et une envie de trouver de nouvelles techniques pour permettre aux sons du monde de se faire entendre.

 

Créateur et régisseur général

Après une formation de monteur son, Antoine Aubry collabore à plusieurs films pour le cinéma et la télévision en tant qu’auteur de musique et monteur. Au fil du temps, le montage image prend sa place au sein de ce territoire sonore. Son et image animée se mêlent ainsi dans le joyeux exercice d’assemblage des temps, des mouvements et des couleurs, et c’est avec plaisir qu’il saisit aujourd’hui l’opportunité de réaliser des bandes sonores pour le spectacle vivant.

 

Christophe Troeira se forme aux arts et aux techniques du spectacle à l’Université de Marne la Vallée. Après une expérience en radio et dans les bars concerts hypes de la capitale, il occupe des postes de régisseur son, accueillant spectacles jeunes public, concerts et associations territoriales. Tourné vers l’avenir, il s’investit dans la création contemporaine avec le Cirque électrique, les compagnies Stomach, Paradoxe et Juscomama avec le spectacle Les Petites Géométries.

 

Diplômé des Métiers de l’Art en régie du spectacle, Thibaud travaille au Théâtre de la Ville, au Grand Parquet, au Théâtre de l’Essaïon, et dans divers théâtres privés parisiens depuis 2014. Il éclaire, sonorise et gère le plateau pour diverses compagnies qu’il accompagne sur les routes, ainsi qu’au Festival off d’Avignon. En 2022, il assure la régie générale de tournée [des Goguettes en trio, mais à quatre], qui est notamment passé à l’Olympia et à la Cigale.